Quand on pense à la Guadeloupe, on ne peut en autre, ne pas penser à la canne à sucre.
Originaire d’Asie, elle fut introduite dans toutes les Antilles au 17 ème siècle et arriva en Guadeloupe en 1674 grâce aux voyages de Christophe Colomb. La Guadeloupe ayant un climat particulièrement propice à sa culture, elle permit à l’île d’entrer dans l’aire du monde grâce à cette plante synonyme de révolution industrielle, à l’époque cultivée par les esclaves dans de dures conditions, elle à subsisté jusqu’à notre siècle et est aujourd’hui un pilier économique majeur sur notre territoire.
La récolte de la canne à sucre débute généralement mi-février et se termine en Juin, quelques 13 000 hectares sont exploités à cet insu soit environ 50% de la surface agricole disponible en Guadeloupe, avec la production qu’elle engendre, 10 000 emplois sont rattachés à son activité.
Après avoir été plantée en sillon parallèles, la canne à sucre mettra 18 mois à atteindre la taille propice à sa collecte. La récolte à longtemps été faite à la main avec une machette mais est aujourd’hui réalisée par des machines qui effectuent la coupe et le ramassage. Le principe est simple, on coupe la tige aussi près que possible du sol, on en enlève les feuilles et on coupe la tête de la
plante pour ainsi se retrouver avec uniquement la canne pleine du futur sucre.
Aujourd’hui interdite même si tolérée officieusement, une technique d’avant récolte consiste à « bruler » la canne à sucre, c’est-à-dire organiser un feu contrôlé sur la parcelle afin de faire bruler les feuilles, les mauvaises herbes et faire fuir les nuisibles qui se trouveraient dans les champs afin de pouvoir ramasser la canne plus facilement.
Après avoir été coupée, la canne est placée dans des camions-benne dit « Titans », d’immenses camions qui transportent des chargements pharaoniques et qui vont sillonner la Guadeloupe pendant plusieurs mois, des champs aux usines de traitement. Ces déplacements ne sont pas sans risques car chaque années, de nombreux chargement se renversent sur les routes et peuvent parfois paralyser un grand nombre de personne le temps de ramasser les dégâts.
Le nom « Titan » est originaire de l’ancienne marque de la majorité des véhicules de transport qui étaient importés sur l’île par le passé, même si les marques ont changé, le nom est resté.
Pour leur service rendu, ces camions et leurs chauffeurs sont célébrés à la fin de la récolte lors de « La nuit des Titans » ou ils paradent jusqu’à La Ville du Moule, dernier trajet ou les camions sont chargés de la toute dernière récole, sous les acclamations de la population.
Quelques chiffres sur la canne à sucre en Guadeloupe (données 2018) :
– 700 000 tonnes de canne à sucre sont récoltés par an
– 8 000 000 de litres d’alcool pur de rhum sont produits par an
– La canne à sucre rapporte 70 millions d’euros par an soit 25% des exportations totales de l’île
Elle est aujourd’hui un outil majeur indispensable et indissociable de la Guadeloupe.