Les amérindiens en Guadeloupe
Christophe Colomb a « découvert » la Guadeloupe le 4 novembre 1493, lors de son second voyage aux Antilles.
C’était la première fois qu’un Européen posait le pied sur l’archipel guadeloupéen.
Pourtant, ces îles étaient déjà habitées depuis bien longtemps…
Des peuples amérindiens venus des côtes du Venezuela actuel avaient atteint les îles des Petites Antilles vers 2500 avant JC, ils vivaient de pêche, de chasse et de cueillette de fruits locaux. Parce que ces populations étaient nomades, s’abritant dans des refuges naturels (grottes …), elles n’ont laissé quasiment aucune trace perceptible sur le territoire guadeloupéen.
Il faut attendre environ 2000 ans de plus pour que les premiers indiens « Arawaks » s’installent en Guadeloupe. Ils viennent du bassin de l’Orénoque au Venezuela et ils pratiquent une agriculture itinérante, sur de petites parcelles aménagées au cœur de la forêt où ils cultivent surtout le manioc, en arrière des villages côtiers où ils s’établissent.
Au fil des siècles, ces peuples amérindiens colonisent toutes les îles de l’archipel guadeloupéen, les Arawaks étaient empreints d’une grande sagesse et vivaient en parfaite harmonie avec la nature. Bien que le manioc était leur nourriture principale, ils amélioraient leurs repas de nombreuses façons: haricots, fruits, produits de la chasse et de la pêche. Ils cultivaient le coton, qui leur permettait de confectionner les hamacs dans lesquels ils s’allongeaient, mais aussi des cordes de fibre.
C’est à ces derniers que l’on doit les gravures sur roches (« pétroglyphes »), très nombreuses dans le Sud de la Basse-Terre et notamment à Trois-Rivières qui était probablement un centre cultuel majeur pour les Amérindiens des îles alentours à cette époque. De toutes les îles des Petites Antilles, la Guadeloupe possède le plus grand nombre de pétroglyphes. Ce foisonnement bien localisé de roches gravées n’a pas encore reçu d’explication…
Fin du VII ème siècle après JC, un autre peuple envahi la région : les Caraïbes. Ce sont ces derniers qui nommèrent l’île Caloucaera (Karukera), mot voulant dire « l’île aux belles eaux ».
Migrants de l’Orénoque également, les indiens Caraïbes (Karibs) ou Kalinas (guerriers) sont des peuples guerriers redoutables. Ils vont conquérir toutes les petites Antilles en exterminant sur leur passage les premiers habitants connus des îles.
Les Caraïbes se seraient donc installés dans les effets des Arawaks et auraient perpétué leur culture si ce n’est qu’ils étaient plus belliqueux et pratiquaient le cannibalisme… Quoique Colomb les ait décrits comme étant naïfs et facilement domesticables…
La légende veut qu’au court de leurs raids sanglants contre les Arawaks, les indiens Caraïbes épargnèrent cependant les femmes – non pas par galanterie, mais pour uniquement les conserver intactes … à des fins personnelles…Selon les récits historiques, les Arawaks donc ont été exterminés par les Caraïbes, ces derniers ayant mangé les hommes et gardé leur femmes (des études infirment cette thèse et tendent à montrer qu’il s’agit d’une simple évolution au sein d’une même culture…).
Les premiers colons eurent ainsi la surprise d’entendre parler deux langues distinctes chez les mêmes indiens : la langue Caraïbe pour les hommes et l’Arawak pour les femmes.
Ce sont ces peuples, dits « Caraïbes », que Christophe Colomb rencontre en 1493.
Cette civilisation prit fin début novembre 1493, quand les 1500 hommes de Christophe Colomb mirent le pied en Guadeloupe faisant reculer les Caraïbes d’île en île jusqu’au sud de la Dominique où on compte encore aujourd’hui une population de 3000 personnes.